Brest. Face à la saturation du marché, la colocation étudiante prend du galon
À Brest (Finistère), les étudiants peinent à trouver des logements pour la rentrée 2022. Face à la saturation du marché, les prix grimpent et la colocation semble devenir une solution de repli mais qui séduit.

« Je prenais rendez-vous, et deux heures plus tard, on m'appelait pour me dire que le bien était loué ». Lors de ses recherches de logement pour la rentrée 2022, Liz en aura vu de toutes les couleurs. Cette étudiante, en deuxième année de dentaire à Brest (Finistère), vient de trouver un appartement à son goût, après un mois et demi de recherches. En cause ? Des loyers trop élevés et des studios défraîchis. « La demande est tellement forte que les propriétaires en profitent pour augmenter leur prix », explique l'étudiante.
« Les propriétaires sont parfois très gourmands »
Cette hausse des prix s'observe aussi chez les professionnels de l'immobilier. « Depuis début août 2022 c'est entre dix et quinze demandes de location étudiante qu'on reçoit par jour… C'est du jamais vu ! Conséquence : les propriétaires sont parfois très gourmands, explique Yassine Elkhlifi, responsable de l'Agence Laforêt à Brest. Globalement dans le centre-ville de Brest c'est grand minimum 450 € pour un studio », ajoute-t-il. De quoi donner le vertige à certains étudiants. Les bons produits ne sont jamais restés plus de trente minutes en ligne et cette propriétaire qui a souhaité rester anonyme peut en parler. « J'ai augmenté le loyer de 60 €. J'avais mis l'annonce sur Leboncoin.fr et en trois heures j'avais déjà plus de 600 vues, j'ai été harcelée », admet-elle.
La colocation en vogue
Parallèlement à cette flambée des prix, les professionnels à Brest observent le développement de la colocation sur le marché. Des investisseurs viennent, achètent et retapent des appartements pour ensuite les proposer à la location. « C'est quelque chose qui se développe ces derniers mois. En 40 jours, j'ai procédé à six ventes de T5 sur Brest. Les acheteurs les ont mis à la location », poursuit Kevin Bihan ( LAFORET BREST )
La colocation semble devenir une solution de repli pour les étudiants. Des coûts réduits, des logements plus spacieux, mieux meublés : pour certains le choix est vite fait. « Entre un studio de 20 m² sans charme et une chambre dans un appartement, rénové avec goût et une localisation optimale, je n'ai pas hésité, explique Néréa, Étudiante en première année d'art sur Brest. 500 € c'est un budget, mais avec wifi, électricité et charges comprises, forcément c'est plus rentable. »
Pour soutenir les demandes accrues, flatsharing, l'agence de colocation à Brest propose plus de 200 logements.
www.flatsharing.fr